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º» ³í¹®Àº ÀØÈù ½ÃÀÎ Á¶Á¦ÆØ ¼ú¶ó¸®(1815-1891)ÀÇ ÀÛǰ ¼¼°è¸¦ ÀçÁ¶¸íÇÏ´Â °ÍÀ» ¸ñÀûÀ¸·Î ÇÑ´Ù. 19¼¼±â Áß¹Ý ÇÁ¶û½º ¸®¿ËÀ» Áß½ÉÀ¸·Î Ȱµ¿Çß´ø ½ÃÀÎ Á¶Á¦ÆØ ¼ú¶ó¸®´Â ÀüÅëÀûÀÎ ¼Ò³×Æ® âÀÛ¿¡ ÁýÁßÇÏ¿©, Ȱµ¿ ´ç½Ã¿¡ ÁÖ¿ä ½ÃÀεé Áß ÇÑ ¸íÀ¸·Î ¼Õ²ÅÇû´Ù. ±×´Â 「µÎ Çà·Ä」À» ºñ·ÔÇÑ ¸î¸î ´ëÇ¥ÀÛµéÀ» ÅëÇØ¼ ´ëÁß¿¡ ³Î¸® ¾Ë·ÁÁø ½ÃÀÎÀ̾úÀ¸¸ç, ½Ã¾îÀÇ Á¶Å¹°ú Çü½Ä¹Ì¿¡ ´ëÇÑ Áý¿äÇÑ Ãß±¸¿¡ ÀÖ¾î¼ Å׿ÀÇÊ °íƼ¿¡³ª ¸£ÄáÆ® µå ¸±¿¡ ÀÚÁÖ ºñ±³µÇ°ï Çß´Ù. ±×·¯³ª Áæ ¸£¸ÞÆ®¸£ÀÇ ½Å¶öÇÑ ºñÆÇ¿¡ »ó½ÉÇÏ¿© ±Þ¼Óµµ·Î âÀÛ·ÂÀ» ÀҴ´Ù. °á±¹ ±×´Â ÆÄ¸®¸¦ Áß½ÉÀ¸·Î ÇÑ ´ç½Ã ÁÖ·ù ¹®´Ü¿¡ ¾ÈÂøÇϴµ¥ ¼º°øÇÏÁö ¸ø Çϰí, »çÈÄ ºü¸¥ ¼Óµµ·Î ÀØÈù´Ù. º¸µé·¹¸£´Â ±×ÀÇ Áø°¡¸¦ ¾Ë¾Æº¸¾Ò´ø µ¿½Ã´ë ½ÃÀεé Áß Çϳª¿´´Ù. ¡º¾ÇÀÇ ²É¡»ÀÇ ½ÃÀÎÀº ¼ú¶ó¸®ÀÇ ¼Ò³×Æ® ¸ðÀ½ÁýÀÎ ¡ºÀ¯¸Ó·¯½ºÇÑ ¼Ò³×Æ®¡» ¼Ó¿¡¼ ÀÚ½ÅÀÇ ½ÃÇаúÀÇ À¯»ç¼ºÀ» ¹ß°ßÇϰí, ½Ã¿¡ ÀÖ¾î¼ Çü½ÄÀû ¾ö°Ý¼º°ú Á¦¾àÀÌ °¡Áø Á߿伺À» ¿ª¼³ÇÑ ¹Ù ÀÖ´Ù. µÎ ½ÃÀÎÀÇ ½Ã¼¼°è°¡ °øÀ¯ÇÏ´Â Æø³ÐÀº À¯»ç¼ºÀ» ÅëÇØ¼, ¿ì¸®´Â º¸µé·¹¸£°¡ ¼ú¶ó¸®¿¡°Ô ´À³¤ µ¿·ùÀǽÄÀÌ ´ÜÁö Çü½Ä¹Ì¿¡ ´ëÇÑ °øÅëÀû °ü½É ¶§¹®¸¸Àº ¾Æ´Ï¶ó´Â Á¡À» È®ÀÎÇÑ´Ù. ¼ú¶ó¸®°¡ ¡°³ëµ¿¡±, Áï ½ÃÀû ÀÛ¾÷ÀÇ Á߿伺À» °Á¶ÇÑ °ÍÀº ¡°¸ù»ó¡±°ú °ü³äÀ» ¼Ò³×Æ®¸¦ ÅëÇØ ¿¹¼úÈÇϱâ À§ÇÑ °ÍÀ̾ú´Ù. ¼Ò³×Æ® Çü½ÄÀÌ °¡Áø ÀáÀç·ÂÀ» ÃÖ´ëÇÑ ²ø¾î³»·Á´Â ½Ã Çü½Ä¿¡ ´ëÇÑ ¼ú¶ó¸®ÀÇ Å½±¸¿Í ´õºÒ¾î, ƯÀ¯ÀÇ ÀçÄ¡ ÀÖ´Â ºí·¢À¯¸Ó ¼Ó¿¡ ±×°¡ ´ã¾Æ³½ Àΰ£°ú ¼¼°èÀÇ ¾ÆÀÌ·¯´Ï¸¦ ÀÐÀ» ¶§, ¿ì¸®´Â 19¼¼±â ÇÁ¶û½º ½Ã ¿ª»ç¿¡¼ ¼ú¶ó¸®ÀÇ ÀÚ¸®¸¦ Á¤´çÇÏ°Ô Æò°¡ÇÒ ¼ö ÀÖÀ» °ÍÀÌ´Ù.
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Le but de cette étude est de redécouvrir le poète lyonnais Joséphin Soulary (1815-1891). Il est un des grands sonnettistes du XIXe siècle, très connu du public comme auteur du poème « Les deux cortèges ». Soulary était si méticuleux et minutieux dans son travail qu¡¯on le surnomma « le plus habile ciseleur de vers » ou le « Benvenuto de la rime ». Il était souvent comparé à Théophile Gautier ou à Leconte de Lisle dans sa quête acharnée de la perfection et de la beauté de la forme plastique. Mais la critique cinglante, qui lui fut adressée par Jules Lemaître porta un coup décisif à Soulary. Ce dernier fut si fortement traumatisé par cette attaque qu¡¯il renonça presque à écrire la poésie. Cette étoile, la plus brillante de la Pléiade lyonnaise moderne, n¡¯est malheureusement pas entrée dans le monde littéraire parisien et est tombée dans l¡¯oubli. Charles Baudelaire, auteur des Fleurs du Mal, est un des ceux qui ont reconnu la valeur des Sonnets humouristiques de son contemporain. Il a trouvé là « la beauté pythagorique » et le goût de la perfection artistique. Or, c¡¯est pour mieux transformer la « Rêverie », l¡¯idée ou la passion en poésie ferme et étincelante que Soulary soulignait tant le « Travail » dans sa composition du sonnet. On pourrait enfin juger Joséphin Soulary à sa juste valeur, en tenant compte de son humour noir et de son ironie dans sa recherche assidue du sonnet, considéré comme forme désuète, pour exploiter pleinement son potentiel poétique.