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Les Illuminations se caractérisent souvent par leur discontinuité : incohérence apparente de sens, diversité de formes et de thèmes, et aspect fragmenté de textes. Il doit y avoir pourtant des principes intrinsèques d’unité qui font de ces poèmes un recueil, malgré tous les problèmes concernant leur publication et leur constitution. En effet il y a des lignes de forces qui les traversent en remplissant le “vide central” en eux et recouvrant la rupture de surface entre eux. Elles apparaissent sous différentes formes de répétition plus ou moins périodique. C’est d’abord la lumière qui va et vient d’un texte à l’autre, qui dispraît pour revenir ensuite en une autre “séance des rythmes”. Cette lumière récurrente, signe d’ouverture d’un rêve créateur, révèle l’existence d’un certain cycle spatio-temporel d’ecriture. Ce cycle permet d’ailleurs que les êtres et les choses d’autres dimensions se posent en même temps, se juxtaposent ou se superposent en même espace, ce qui fait l’effet d’un spectacle “fabuleux” propre aux Illuminations, un “parade sauvage”. Dans le cadre dynamique, il y a aussi des mouvements cycliques qui modulent les images et les scènes en faisant l’aller et retour entre la phase dynamique et la stagnation, l’extase et l’ennui, l’accord vital et l’inharmonie. Dans le plan sémantique se trouvent également des forces cycliques qui font les textes se refléter, s’éclairer les uns les autres. Tous ces principes cycliques sous-tendent les Illuminations, comme en faisant contrepartie de l’apparence de cette oeuvre inachevée, en la relevant dans un cercle de l’infini.

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